retour à l'index

Sans compter les kilomètres


Ecrit le 04-11-02
Publié chez Ginko le 03-02-07
Dépôt Légal : Février 2007

Caractères : 79 664
Pages : 60
ISBN : 2-9525210-1-8

Prix indicatif : 6,10 €

Commander Sans compter les kilomètres en ligne

Synopsis : Stanislas vient de manquer le car pour Marseille. Pas de chance, c'était sa dernière chance de revoir sa petite amie avant qu'elle ne parte plus loin. Dans le grand hangar de la gare routière, une idée lui vient : et s'il empruntait un car pour faire le trajet ? C'est le début d'une traversée de la France mouvementée et pleine d'humour.

Incipit : Au début de cette histoire, j’ai fait quelque chose de particulièrement stupide. [...]

Extrait :

Le bus freina avec violence. Je fus plaqué contre le pare brise avant, me meurtrissant le bras, et Bernard s’étala dans la coursive.

Ce dernier se releva, encore dans les brumes de son sommeil : « hum hum, que se passe-t-il ? », disait il en se grattant le ventre.

Valérie lança avec mépris sans même le regarder : « Une aciérie vient d’appeler pour se plaindre que vos RONFLEMENTS faisaient trop de bruit. »

Santana expliqua son arrêt d’un coup de menton : il y avait sur le bas coté de la route un tracteur à demi enfoncé dans une masse de boue rendue liquide par les récentes précipitations. Le pauvre conducteur, un gaillard rougeaud avec un T-shirt UCLA, avait poussé sa machine au maximum, mais n’avait pu que s’enfoncer de plus en plus, bloquant jusqu’à sa propre porte dans la masse de boue qui se séchait au contact du moteur brûlant.

Evidemment, il fallait l’aider, et nous descendions alors que le gars nous haranguait avec soulagement.

-« Je crois que t’es mal barré, mon gars, fit Bebert en criant au travers de la vitre. J’ai beau tirer, la porte s’ouvre pas.
- Peut-êt’e peut on p’ésentement casser la vit’e, suggéra Santana.
- Non ! Non ! disait le pauvre mec à l’intérieur.
- Ecoute, on a pas deux heures à perdre avec toi, dit Bernard. Alors tu coopères, sinon, on se casse. D’ailleurs pourquoi on s’est arrêté ? 
- Aidons le quand même. » les encourageais-je.

Valérie se tapa sur le front. « Quelle bande de bêtas. Tirez le tracteur avec le bus.  »

Bébert remonta son pantalon en jouant sur la ceinture, qu’on aurait dit qu’il voulait se le glisser jusque sous les bras, les lèvres pincées dans une expression de suprême réflexion. Pour un peu on aurait distingué des petits engrenages tournant au dessus de sa tête.

Et soudain, l’illumination.